lundi 24 août 2009

Mário de Andrade, audacieux et révolutionnaire


Mário de Andrade
Oeuvre de Tarsila do Amaral




Né à São Paulo en 1893, Mário de Andrade est considéré comme l´un des intellectuels les plus éminents du XXème siècle. Poète, musicien, chercheur et écrivain, il impose rapidement son style nouveau à une époque où le modernisme rompt avec toutes formes d’art traditionaliste.
A 29 ans, il participe d’ailleurs à la Semaine d´Art Moderne au Théâtre Municipal de São Paulo aux côtés de grands artistes tels qu’Anita Malfatti, Di Cavalcanti, Heitor Villa-Lobos et Oswald de Andrade. Sa nouvelle façon de penser l’art le place, aux yeux du public, au rang des révolutionnaires, marquant ainsi les débuts de la génération moderniste.
Parmi ses pairs, Mário de Andrade est celui qui présente le projet le plus consistant du renouveau de la culture brésilienne. Très méthodique et discipliné, il passe beaucoup de temps à sa recherche, tant dans le domaine de la littérature, du folklore que dans celui du langage populaire. Son esprit critique est né de son désir incontrôlable de construire un Art Brésilien, autonome et authentique. C´est en 1928 que l´auteur reconnaît son besoin inhérent d´écrire. Après une seule semaine d´immersion, Mário de Andrade publie son premier roman, l´histoire d´un héros symbolisant la nationalité brésilienne.


Macunaima, l´antihéros et le portrait moderniste du Brésil

Publié en 1928, Macunaíma, est une des œuvres maîtresses de la culture brésilienne. Sur un ton en quelque sorte moqueur, l´auteur retranscrit des thèmes de la mythologie indienne à travers un univers folklorique d´Amazonie et du reste du Brésil. Mário de Andrade fonde alors un nouveau langage littéraire, typiquement brésilien.
Le héros baptisé Macunaíma (qui signifie "le grand mal") à cause de sa laideur, appartient à une tribu ancienne d’indiens d’Amazonie. Il illustre la manière de penser et d´agir d´un peuple encore en formation, dont l´identité est un mélange de cultures sauvage, coloniale et moderne. Son caractère est multiple, à la fois gentil, mauvais, ingénu, menteur et surtout paresseux. Mais si le personnage de Mário de Andrade a cette mentalité de antihéros, son corps, a contrario, se développe rapidement au fil de l’histoire. Sans doute est-ce une volonté de l’auteur d’illustrer la part de l´enfant chez l´adulte ou celle, primitive, de tout être civilisé.
(Source Lisa Elkaim, Le Petit Journal São Paulo)

mercredi 5 août 2009

Tarsila do Amaral

Antropofagia

O Pescador

Pastoral

Manacá

Estudo de Nu
O Lago

Religião Brasileira

Rio de Janeiro

Mamoeiro

Carnaval em Madureira

A Negra

A Lua

Abaporu


Tarsila do Amaral est une artiste-peintre brésilienne de l'école moderniste (1886-1973).

Elle est née en 1886 dans une famille aisée de la région de São Paulo — son père était un riche planteur de café — et suit l'enseignement de Pedro Alexandrino, avant de partir en 1920 à Paris pour y approfondir sa formation.
Elle va y suivre les cours des artistes modernistes comme Fernand Léger, Albert Gleizes et André Lhote.
Elle développe peu à peu un style particulier et coloré, mêlant sa culture brésilienne avec les techniques apprises à Paris comme les dessins préparatoires et la mise en valeur des compositions. Elle va présenter des toiles invitant à l'imagination et à la rêverie.
Avec ses amis Oswald de Andrade — qui deviendra son mari — et Blaise Cendrars elle accède au monde des arts parisiens, mais retourne souvent dans son pays natal où avec ses amis Anita Malfatti, Mario de Andrade et Menotti del Picchia, elle va être l'initiatrice de l'art moderniste au Brésil.

Sa production est la plus féconde entre 1923 à 1929, mais son succès fut limité, car les débuts du surréalisme attiraient toutes les attentions du public. Puis elle se tourne vers le parti communiste et l'art réaliste et ce n'est que beaucoup plus tard, vers sa vieillesse, qu'elle reviendra à l'imagination et aux fantasmes.

Deux expositions ont été réalisées à Paris pour cette artiste, une en 1926 et la dernière début 2006 — à la Maison des Amériques.
Selon Paulo Herkenhoff, directeur du Musée des beaux-arts de Rio de Janeiro, elle est le « baromètre de la société brésilienne des premières décennies du XXe siècle. »


Heitor Villa-Lobos




Heitor Villa-Lobos (1887-1959) est né deux ans avant une révolution qui a conduit à la fin de la monarchie au Brésil et à la proclamation d’un système républicain. C’était aussi le départ d’une indépendance culturelle du Brésil par rapport à l’Europe.
Très jeune, il joue dans des « chôros » (groupes de musique populaire) et, dès 16 ans exerce comme musicien indépendant.
En 1905 il quitte sa vie difficile et visite le nord du Brésil. Il voyage dans les différents états du Brésil et récolte de nombreuses musiques populaires.
De retour à Rio il compose des opéras, des pièces pour cordes, pour piano, ainsi que de pièces
liturgiques et assez rapidement, sa musique dépasse les frontières.
Grâce à une bourse du gouvernement brésilien, en 1923, il séjourne en Europe où il rencontre de nombreux artistes, tels F. Schmitt, P. Picasso, A. Roussel...
L'année suivante il donne son premier concert à Paris.
Il se produit également à Londres, Amsterdam, Vienne, Berlin, Bruxelles, Madrid, Liège, Lyon, Barcelone...
En 1930, il prend en charge la vie musicale du Brésil (organisation de l'enseignement musical dans les écoles et maternelles, préparation des concerts...) et fonde plus tard le Conservatoire National de Chant orphéonique.
En 1945, il est le premier président de l'Académie brésilienne qu'il a contribué à fonder.
En 1948, il est également élu correspondant de l'Institut de France.
En 1952, il reçoit à Paris une médaille commémorative pour ses 50 ans de vie musicale. Et en 1958, le grand prix du disque de l'Académie Charles CROS à Paris.
Il ne cessera de composer jusqu'à la fin de sa vie, en 1959.

''Combien j'ai écrit d'œuvres ? Je ne sais pas ; je n'ai pas le temps de compter, j'ai déjà assez à
faire avec la composition ; demandez à ma femme...''

La richesse de ses sonorités, la liberté de ses harmonies, l'authenticité de ses mélodies et le tumulte de son écriture lui confèrent une place à part dans l'histoire de la musique.
Considéré comme l'un des compositeurs les plus originaux du 20ème siècle, son absence de
formation académique lui a permis d'élaborer une technique toute personnelle de composition, profondément éclectique, mais avec le souci constant de relier les valeurs musicales traditionnelles du Brésil à des esthétiques universelles.
(Source Services de Documentation Interne de Radio-France)

Oscar Lorenzo Fernandez


Oscar Lorenzo Fernandez (1897-1948) est né à Rio de Janeiro et a été un des premiers chefs de file du mouvement nationaliste pour avoir reçu l’entièreté de sa formation musicale au Brésil. Il s’est associé à Villa-Lobos dans la promotion de la musique inspirée d’éléments nationaux.
Ses parents, d’origine espagnole, voulaient qu’il devienne médecin, mais une crise nerveuse l’a mis au repos et plus rien n’a pu l’éloigner de sa vocation musicale.
Son premier succès a été un poème symphonique appelé Imbapara, sur des thèmes indiens collectés par Roquete Pinto.
Sa suite en trois parties Reisado do Pastoreio l’a consacré comme l’un des compositeurs brésiliens les plus importants. Le troisième mouvement, Batuque, a été enregistré par des chefs d’orchestre tels que Toscanini et Bernstein. Mais ce sont ses oeuvres vocales qui sont peut-être ses plus importantes contributions à la musique brésilienne.

Jayme Ovalle


Jayme Ovalle (1894-1955) est né à Belém, Pará.
Il a été l'incarnation de l'esprit carioca. Habitant des faubourgs de l'art et de la culture brésilienne au long de la première moitié du 20ème siècle. Il n'a fait que 33 compositions. Sa chef-d'oeuvre "Azulão", connue universellement, avec la poésie de Manuel Bandeira, est une miniature qui ne comporte que seize mesures.
Artiste pratiquement sans oeuvre, il est étonnant que Jayme Ovalle a laissé une marque aussi profonde.

Francisco Braga


Francisco Braga (1868-1945) est né à Rio de Janeiro.
Il était compositeur, chef d'orchestre et pédagogue. Il a commencé ses études de musique en 1876.
En 1890, il a participé à la compétition officielle pour le choix du nouvel hymne national brésilien. Il est classé parmi les quatre premières et obtient ainsi deux ans de bourse pour étudier en Europe. À Paris, il a étudié la composition avec Jules Massenet.
En 1905, il a été nommé professeur à l'Institut National de Musique de Rio et a composé l'hymne au drapeau brésilien.
En 1912, il a participé à la fondation de la Société des concerts symphoniques dont il est devenu directeur artistique et chef d'orchestre pendant vingt ans. Il a été également fondateur du Syndicat des Musiciens et est devenu membre de l'Académie Brésilienne de Musique.

Waldemar Henrique


Waldemar Henrique (1905-1995) est né à Belém, Pará, et est entré dans l’histoire de la musique comme auteur de chansons.
Son oeuvre est souvent jouée et interprétée par des artistes issus des styles populaires.
Il a fréquenté le Conservatoire de Musique de Belém après avoir passé beaucoup de temps au Portugal. Plus tard, il s’est établi à Rio de Janeiro et a étudié la composition avec Barrozo Neto et Lorenzo Fernandez.
Son oeuvre est presque exclusivement vocale et ses plus importantes chansons sont celles dédiées aux thèmes et légendes d’Amazonie, au folklore du Nordeste, au folklore afrobrésilien et à certains motifs du Minas Gerais.